Auteur : Vincent Rasson Photo d'entête : Hervé Paques Article publié en 2012 dans le Bruant Wallon n°17
Nous attirons votre attention sur le fait que les informations contenues dans cet article datent d’il y a 7 ans. La nature a bien sûr évolué durant cette période…
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Faucon crécerelle – Falco tinnunculus
Taille : 34 – 39 cm
Envergure : 65 – 80 cm
Poids : 190 – 300 g
Longévité : jusqu’à 15 ans
Description
Suspendu à un fil invisible, ce petit rapace pratique avec beaucoup d’aisance le vol du Saint-Esprit : battant des ailes, sur place, il guette ainsi ses proies. S’il aperçoit un rongeur, il se laisse tomber avec rapidité pour le foudroyer. La finesse des ailes et la longue queue dessinent une silhouette classique de faucon.
De taille semblable, mâle et femelle sont faciles à distinguer : le mâle a la tête et la queue grises et le dos brun-roux tacheté de noir alors que la femelle est plus uniformément brune. Le bout des ailes et de la queue sont noirâtres chez les 2.
Un kikikiki aigu (semblable à la crécerelle , nom médiéval et disparu aujourd’hui de la crécelle) signale sa présence.
Comportement
Excellent chasseur, qui a mis au point la technique du vol du Saint-Esprit, le Faucon crécerelle se nourrit essentiellement de petits rongeurs. Il guette aussi ses proies d’un perchoir qui domine une surface herbeuse : un poteau d’éclairage, par exemple. Ses plongeons sont loin d’être toujours couronnés de succès : Willy Suetens a calculé qu’un essai sur 8 réussissait.
Le nid se trouve souvent dans les cavités des troncs ou dans les trous des bâtiments anciens. Les nichoirs sont aussi utilisés. La ponte a lieu de fin mars à fin mai.
Seule, la femelle couve; elle est nourrie par le mâle qui ne tolère aucune intrusion dans un rayon de 50 mètres autour du nid. Les jeunes restent une trentaine de jours au nid et, après l’envol ne s’éloignent définitivement de leurs parents que 4 semaines plus tard.
Habitat
Opportuniste, ce rapace a fait des prairies et bandes herbeuses qui longent les routes un garde-manger de prédilection. Présent dans les campagnes, il ne dédaigne pas les parcs et jardins des agglomérations.
En montagne, il est présent jusqu’à 2500 mètres. On ne le trouve pas en forêt.
Seules les populations du nord et de l’est de l’Europe sont migratrices.
En Brabant wallon
C’est le rapace le plus abondant de notre région et sa population paraît stable. La perte d’habitat due à l’urbanisation est compensée par l’attraction des à-côtés de nos routes et autoroutes.
