Auteur et photos : Jean-Marie Henkes / Environnement Dyle
Photo d’entête : La réserve avec la sucrerie en arrière-plan
La sucrerie de Genappe a fermé ses portes en 2004. La Région wallonne a alors acquis le site.
En 2012, la Province du Brabant wallon a octroyé un important subside pour maintenir et développer la biodiversité. Un ambitieux chantier a été planifié en 3 phases.
Auteur : Thierry Maniquet
Photo d'entête : Rougequeue à front blanc - Romain Louviaux - Corroy-le-Grand
Dans le ciel du mois d’avril, ce ne sont pas uniquement les cloches de Pâques qui voyagent, mais aussi des centaines de milliers d’oiseaux dont certains trouvent notre terre brabançonne fort accueillante, que ce soit pour y nicher ou pour y faire une halte.
Plusieurs espèces de passereaux ont ainsi fait leur première apparition de l’année au cours de ces dernières semaines (dans certains cas, la première observation de 2021 est mentionnée entre parenthèses) :
Auteur : Jérémie Van Brussel
Photo d’entête : Le site de Spèche en 2020 – Dominique Damas
L’automne dernier, les chroniques « A vos jumelles » mentionnaient régulièrement le site de « Spèche » comme étant l’un des sites les plus riches de la province pour l’observation des migrateurs. Les limicoles s’y succédaient à un rythme effréné et quelques invités surprises attiraient le chaland. La Marouette ponctuée y a par exemple prolongé son séjour pendant plusieurs semaines, attirant bien des observateurs.
Marouette ponctuée – Pol Bughin – Spèche – septembre 2021
Depuis le début des migrations de printemps cette année, s’y sont reposés le Hibou des Marais, des Sarcelles d’été ou encore des Combattants variés, …
Hibou des marais – Jérémie Van Brussel – Spèche
Mais que sait-on de ce site si particulier, semblant agir comme un aimant sur les oiseaux en passage migratoire et situé dans une commune parmi les plus anthropisées de Wallonie ?
Vous l’aurez remarqué : la météo belge est pleine de contrastes. Alors que le mois de mars a été très sec et que les records d’ensoleillement ont été battus, nous voici de retour en hiver. Ce 1er avril a été le plus froid depuis …. 1892. Pour les oiseaux, ce sont des jours difficiles qui s’annoncent, tant pour ceux ayant entamé leur nidification que pour les migrateurs qui nous reviennent.
Auteur : Thierry Maniquet
Photo d'entête : Victor Claes - Pinson du Nord
Vous l’aurez sans doute remarqué, les oiseaux n’ont pas attendu la date officielle du printemps pour entamer leur migration pour les uns ou marquer leur territoire pour les autres.
Outre les Pouillots véloces déjà bien en voix à différents endroits, les premiers chants de la Fauvette à tête noire se sont fait entendre (depuis le 12/03 à Tourinnes-la-Grosse et à Chaumont-Gistoux le 16/03) avec une dizaine de jours de retard par rapport à 2021. Continuer la lecture de A vos jumelles : le 20 mars 2022
Auteur : Equipe chroniques
Photo d'entête : Guifette moustac - Vincent Rasson
Que nous a réservé le printemps 2021 (de mars à mai) au niveau ornithologique en Brabant wallon ?
Le nombre d’observations (la pression d’observation) a diminué par rapport à 2020 qui fut une année exceptionnelle suite au confinement dû à la pandémie.
Ce printemps 2021, quelques visiteurs très rares chez nous ont pu être observés tels que Vautour fauve, Guifette moustac et Pie-grièche à tête rousse ainsi qu’un nombre assez important d’espèces non annuelles en Brabant wallon.
D’autre part, quelques hivernants se sont attardés et le passage migratoire prénuptial nous a également réservé de belles observations, notamment chez les oiseaux d’eau.
Quant au début du séjour des sédentaires et des visiteurs d’été, il nous a déjà apporté la présence de jeunes pour plusieurs espèces.
Auteur : Thierry Maniquet
Photo d'entête : Grèbe à cou noir en mue - Bruno Nef- Décanteurs de Genappe
Lors de ma dernière chronique, il y a une quinzaine de jours, j’évoquais le possible passage de Grues cendrées dans notre ciel brabançon au cours des jours suivants.
Longtemps bloquées en Espagne à cause de mauvaises conditions météo, elles ont été observées en grand nombre durant les derniers jours, mais essentiellement dans leurs zones de passage traditionnelles, à l’est du pays.
L’hiver se poursuit dans le calme, sans grande vague de froid et par conséquent sans grands mouvements chez nos oiseaux.
Les bons « spots » de notre région restent toujours un peu les mêmes pour l’instant, la plaine de Jandrain-Jandrenouille et « sa » Buse pattue tout d’abord. Ce site permet toujours d’observer des groupes importants de passereaux – voir aussi ci-après – dont notamment des centaines, voire un millier (estimation du 11/01) de Linottes mélodieuses. Notons que cette espèce est bien présente à Saint-Jean-Geest également avec environ 400 ex. le 21/01. Et ce 29/01, c’est même une famille de 3 Grues cendrées qui ont fait une halte à Jandrain-Jandrenouille !
Auteur : Jean Dandois et Thierry Maniquet
Photo d'entête : Grand-duc d'Europe - Nicolas Rasson
1. La situation de l’espèce jusqu’en 2019
Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) est réapparu en Wallonie en 1992 suite à la réintroduction lancée en Allemagne et à la protection accrue dont ont bénéficié les rapaces. Il a progressivement recolonisé le territoire.
L’Atlas 2001-2007 des oiseaux nicheurs de Wallonie nous donne la dernière situation d’ensemble pour la Wallonie comme le montre la carte ci-jointe.
Carte de répartition du Grand-duc d’Europe
Dans notre province, l’espèce a niché en 2 endroits durant cette période. La première nidification a eu lieu en 2003 à Chaumont-Gistoux (comm. pers. E. Chiliade).
La situation a évolué à la hausse depuis lors. Le Centre Belge de Baguage de l’IRSNB, qui suit la reproduction de l’espèce depuis 1989 et assure le baguage des nichées de grands-ducs en Belgique, nous a confirmé la nidification documentée du grand-duc sur 8 sites wallo-brabançons jusqu’en 2019 (comm. pers. D. Vangeluwe). Outre ceux-ci, l’espèce aurait niché sur 3 autres sites mais sans confirmation définitive à ce jour. Enfin, l’espèce a niché en forêt au sol à Genappe(1) en 2019 (3 jeunes), ce qui constitue une première pour la province. Nous arrivons ainsi à une fourchette de 9 à 12 sites qui ont été occupés entre 2003 et 2019 pour la province. Occupation régulière pour les sites favorables et unique pour d’autres.
Mentionnons encore que, côté flamand, un seul couple nicheur était connu dans la vallée de la Dyle durant cette période.