Fiche 80 : La Buse variable

Auteur : Claire Huyghebaert 
Photo d'entête : Buse variable - Thierry Maniquet

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Buse variable – Buteo buteo

Taille : 48 à 56 cm
Envergure : 110 à 130 cm
Poids : 625 à 1364 g
Longévité : 25 ans
Statut liste rouge de Wallonie 2010 : non menacée
Statut en Wallonie : en progression

Description

Rapace trapu de taille moyenne, la Buse variable a des ailes larges, une queue courte, plus courte que la largeur des ailes à leur base, et une tête peu proéminente. Comme son nom l’indique, les teintes de son plumage sont très variables, du très clair au très foncé. La poitrine de l’oiseau présente généralement un collier contrastant avec la teinte de base, clair pour une buse sombre et sombre pour une buse claire. En vol, des taches noires sont visibles au niveau des poignets (taches carpales). Sa queue est finement barrée.

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Buse variable – Pierre Peignois

Habitat

Elle est commune et présente partout. Elle niche dans les bois et les bosquets mais chasse en milieu ouvert. Elle est migratrice partielle : les oiseaux du nord de l’Europe migrent mais ceux du centre sont sédentaires.

Comportement

Elle vole les ailes relevées et plane souvent, notamment dans les ascendances. En vol, elle se trahit fréquemment par des cris rappelant des miaulements. En chasse, elle peut faire à l’occasion du vol stationnaire mais ce sera lourd et bref.

On la voit généralement à l’affût, notamment sur des poteaux de clôture ou d’éclairage ou dans les arbres, mais elle peut aussi être posée au sol dans les champs. Elle se nourrit surtout de petits rongeurs, mais aussi de vers de terre et de batraciens.

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Buse variable – Catherine Daout

Les jours ensoleillés, on la voit régulièrement cercler dans des ascendances thermiques en lançant de longs cris.  Ses vols territoriaux et parades nuptiales sont remarquables : elle s’élève en spirales en criant puis plonge ailes refermées, remonte puis plonge à nouveau. Ce manège est effectué par une buse seule ou par le couple constitué.

Elle est souvent houspillée par un ou plusieurs corvidés qui la poursuivront en criant jusqu’à ce qu’elle s’éloigne et abandonne le terrain.

En Brabant wallon

Ces dernières années, l’espèce est signalée comme nicheuse probable ou certaine sur un certain nombre de sites. Pendant la dernière période Atlas (2001-2007), la province hébergeait de l’ordre de 120 couples (évaluation sur base des cartes Atlas), ce qui ne représente qu’environ 2,06 % de l’effectif wallon. Néanmoins, il s’agit du rapace diurne le plus répandu chez nous.

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Carte de répartition des nicheurs en Wallonie – Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie 2001-2007