Fiche 87 : L’Epervier d’Europe

Auteur : Claire Huyghebaert 
Photo d'entête : Epervier d'Europe mâle - Chastre - Vincent Rasson

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Epervier d’Europe – Accipiter nisus

Taille : ♂ 29-34 cm ♀ 35-41 cm
Envergure : ♂ 58-65 cm ♀ 67-80 cm
Poids : 185 à 350 g
Longévité : 16 ans
Statut liste rouge de Wallonie 2010 : non menacée
Statut en Wallonie : en progression

Description

L’Epervier d’Europe est un petit rapace de la taille d’un pigeon, aux ailes courtes, larges et arrondies, à la poitrine barrée et à la queue longue (plus longue que la largeur des ailes) à bout carré, barrée de 4 à 5 bandes étroites se terminant par une large barre. La teinte dominante est le gris, le jeune étant plus brunâtre que l’adulte. Le mâle a les joues et la poitrine rousses. La femelle est nettement plus grande que le mâle.

En vol, la confusion est possible avec le Faucon crécerelle mais celui-ci a des ailes étroites et pointues et une queue arrondie et ne fait pas de planés.

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Epervier d’Europe femelle – Jules Fouarge

Habitat

L’épervier est un oiseau forestier adapté au vol dans des milieux fermés avec des obstacles. Il préfère les forêts mixtes ou de conifères mais il fréquente également les taillis, les parcs et jardins, même jusqu’en agglomération.

Pour chasser, il préfère les étendues semi-ouvertes alternant les bois et les prés, mais pour la nuit il se réfugie dans des taillis touffus ou des plantations serrées de conifères.

Comportement

En dehors de la période de nidification, il est solitaire et évite les confrontations.

Il se nourrit presque exclusivement de petits passereaux, généralement d’espèces communes, qu’il attrape en vol. Il chasse donc à l’affût ou en poursuite rapide. Pour cela, il doit pouvoir compter sur l’effet de surprise. Ses atouts sont la discrétion et la vitesse. Il est capable de se déplacer à l’intérieur de zones arborées et même de taillis. Une fois la proie attrapée, l’épervier l’emporte à couvert, de préférence en forêt, pour la plumer et la manger.

En vol, il alterne des planés rectilignes et 3 ou 4 battements rapides, les planés lui font perdre de l’altitude qu’il regagne par les quelques battements qui suivent.

Posé, il se poste de façon à se fondre dans le décor, souvent près du tronc d’un arbre ou à contre-jour.

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Epervier d’Europe mâle – Rudi Dujardin

Nidification

Dès le mois de mars, des vols de parade peuvent avoir lieu mais ne sont pas systématiques. Pour séduire la femelle, le mâle lui présente de la nourriture et assiste à son repas. Le couple ne se forme généralement que pour une saison. Même s’il est fidèle à son territoire, il reconstruit le nid chaque année. Celui-ci se situe généralement à mi-hauteur d’un conifère, sur une branche latérale, contre le tronc. Il peut également récupérer un nid d’une autre espèce, corvidés ou Pigeons ramiers par exemple.

Il n’y a qu’une nichée par an, de 4 à 6 œufs. Après l’éclosion qui a lieu en juin ou juillet, les jeunes sont encore nourris pendant 3 à 4 semaines par la mère, le père lui apportant les proies. Si la femelle disparaît, les jeunes sont perdus car le mâle n’est pas capable de les nourrir.

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Jeune Epervier d’Europe – Rudi Dujardin

En Brabant wallon

En Wallonie, l’épervier est un nicheur assez commun, très répandu. Il y a fortement progressé ces trente dernières années suite à l’interdiction des pesticides organochlorés et à la diminution de la persécution grâce au statut de protection des rapaces.

En Brabant wallon, il y a également eu une forte augmentation des effectifs. Pendant la dernière période de recensement pour l’Atlas, la province hébergeait de l’ordre de 190 couples (évaluation sur base des cartes Atlas) ce qui représente environ 7,1% de l’effectif wallon.

Depuis lors, l’espèce continue à bien se porter chez nous.

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Carte de répartition des nicheurs en Wallonie – Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie 2001-2007