Auteurs : Philippe Hermand et Vincent Rasson Photo d'entête : Nicolas Rasson Article publié en 2010 dans le Bruant Wallon n°6
Nous attirons votre attention sur le fait que les informations contenues dans cet article datent d’il y a 11 ans. La nature a bien sûr évolué durant cette période…
Lire les généralités concernant la famille
Hibou moyen-duc – Asio otus
Taille : 31 – 37 cm
Envergure : 86 – 98 cm
Poids : 210 – 330 gr
Longévité : jusqu’à 15 ans
Description
Sa discrétion et ses couleurs mimétiques le rendent bien souvent invisible. Son plumage est brun gris, parsemé de taches rousses ; le ventre est blanchâtre à jaune, rayé de stries noires. La tête est bien ronde, avec sourcils et moustaches blancs, alors que les joues sont roussâtres. Les yeux sont d’un bel orange.
Perché sur une branche, il arbore 2 aigrettes bien visibles. Sa taille est « moyenne » ; il est beaucoup plus petit que le grand-duc, plus grand que le petit-duc.
Il a le vol souple, typique des nocturnes et peut être alors confondu avec le Hibou des marais, les aigrettes n’étant plus du tout visibles.
Pendant la journée, il reste au repos presque collé au tronc de l’arbre qui lui offre le gîte. Il est alors bien difficile de l’observer, tant il se confond avec son environnement boisé. Les sexes sont semblables.
Habitat
Le Hibou moyen-duc vit le jour dans un bois, de préférence constitué de conifères (un bosquet de 5-6 arbres touffus peut suffire), perché proche du tronc. Ce bois jouxte nécessairement des champs ou des prés propices à la chasse nocturne.
Pour nicher, le couple occupe un nid de Corvidé, pie ou corneille. Il est sédentaire dans les régions tempérées. Des moyens-ducs de régions septentrionales descendent vers le sud pendant l’hiver et rejoignent des individus autochtones. A la mauvaise saison, il a tendance à se regrouper pour former des dortoirs
Comportement
C’est à la nuit tombée qu’il s’active et sort du bois où il s’est cantonné le jour durant. Il apprécie alors les territoires découverts, où il chasse, en vol, à quelques mètres du sol, passant inlassablement au-dessus des champs et des prés à la recherche des petits rongeurs qui constituent l’essentiel de sa nourriture. A l’aube, il regagne son refuge.
En février/mars, le mâle lance son hou inlassablement répété, assez sourd. Le cri d’alarme, partagé avec la femelle, est une sorte de jappement.
Les jeunes, au nombre de 3 à 5, émettent un piiii très sonore pour quémander leur nourriture. Assez rapidement (avant de savoir voler), les jeunes se risquent à sortir du nid et à arpenter une branche proche.
En Brabant wallon
D’après la carte de l’Atlas des Oiseaux Nicheurs de Wallonie, le Hibou moyen-duc occupe une bonne partie du Brabant wallon, sans être le nocturne le plus abondant.
Signalons comme donnée remarquable la présence d’un dortoir hivernal à Genappe jusqu’en 2009 au moins, avec un maximum de 13 oiseaux relevé fin décembre 2007.
