Auteur : Nicolas Dutoit Photo d'entête : Phragmite des joncs - Patrick Van Laethem Article publié en 2010 dans le Bruant Wallon n°7
Nous attirons votre attention sur le fait que les informations contenues dans cette série datent d’il y a 12 ans. La nature a bien sûr évolué durant cette période…
Lire les généralités concernant la famille
Phragmite des joncs – Acrocephalus
schoenobaenus
Longueur : 13 cm
Envergure : 19 cm
Poids : 10 à 13 g
Longévité : jusqu’à 7 ans
Statut liste rouge de Wallonie 2020 : quasi menacé
Description
Le Phragmite des joncs est sans doute le plus beau représentant des fauvettes aquatiques. Il possède une calotte noire et un large sourcil blanc bien
reconnaissable. Le dessus est brun olive alors que le croupion et la queue sont brun roux. Le dessous est blanc crème. Les juvéniles en plumage frais au passage
postnuptial ont un aspect plus jaunâtre.
Habitat
Le Phragmite des joncs est inféodé aux zones humides et plus précisément aux roselières bordées de petits arbustes épars. On le trouve également le long des
ruisseaux et fossés lorsqu’ils sont bordés de roseaux.
Comportement
C’est sans doute la fauvette aquatique la plus facile à observer car lorsqu’il n’y a pas de vent, elle aime chanter au sommet d’un roseau ou bien en vue sur une branche périphérique d’un buisson. Le phragmite effectue aussi parfois un vol chanté similaire à celui de la Fauvette grisette ou de la gorgebleue.
Son chant est long, varié et comporte de nombreuses imitations d’autres passereaux. Il comporte également des sons plus rauques mélangés à d’autres bien plus mélodieux et répétés régulièrement au milieu des imitations.
L’espèce est migratrice, elle nous revient en avril pour repartir en août-septembre.
En Brabant wallon
L’espèce ne niche pas (pour le moment) dans notre région mais, parfois, des mâles se cantonnent dans l’espoir de trouver une moitié. Citons par exemple un mâle chanteur en 2009 à Genval.
La majorité des données de Phragmites des joncs sont récoltées lors des séances de baguage au passage postnuptial en août-septembre.
L’année 2009, avec son été très sec et le vent provenant régulièrement d’ouest/nord-ouest durant les mois d’août et septembre, a permis à toutes les stations de
baguage de la région et de Belgique de baguer des nombres records de Phragmites des joncs.
L’abondance du passage de phragmites par vent d’ouest/nord-ouest a été notamment mise en évidence par Miguel Demeulemeester à Zwevegem et présentée
à la journée d’étude sur la migration qui s’est déroulée
le 13 décembre 2009 à Mouscron.
