Auteur : Claire Huyghebaert Photo d'entête : Hirondelle rustique - Nathalie Annoye Article publié en 2013 dans le Bruant Wallon n°19
Nous attirons votre attention sur le fait que les informations contenues dans cet article datent d’il y a 7 ans. La nature a bien sûr évolué durant cette période…
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Hirondelle rustique – Hirundo rustica
Taille : 13 à 19 cm
Envergure : 32 à 34 cm
Poids : 16 à 25 g
Longévité : jusqu’à 16 ans
Statut Liste rouge 2010 : LC (non menacée)
Description
L’Hirondelle rustique a une silhouette élancée, des ailes longues et fines, une queue échancrée prolongée par de fins filets plus ou moins longs selon qu’il s’agisse d’un mâle ou d’une femelle. En vol, elle a une allure en pointe de flèche.
Le plumage de l’adulte est bleu foncé brillant sur le dessus et blanc pouvant être légèrement teinté de roussâtre sur le dessous. Son front est couleur brique de même que sa gorge, celle-ci étant soulignée d’un collier noir. Sa queue est noire avec une série de taches blanches à la base. Les jeunes sont plus ternes, leur front et leur gorge étant châtain et non brique. A la sortie du nid, ils ne présentent pas de filets à la queue.
Habitat
L’hirondelle rustique est un oiseau essentiellement campagnard, appréciant les milieux ouverts ou semi-ouverts riches en insectes. On la rencontre surtout près des fermes isolées mais on peut aussi la trouver dans les villages ou les faubourgs des villes. La présence de zones de boue est nécessaire à la construction du nid.
Très dépendante des bâtiments pour nicher, elle est souvent associée à la présence de bétail mais peut aussi fréquenter des lieux qui en sont dépourvus.
Elle niche à l’intérieur, dans des habitations ou, de préférence, dans des étables, bergeries ou granges. Plus rarement, on la rencontrera sous les ponts ou à l’extérieur des bâtiments.
Selon les possibilités du site, les colonies sont plus ou moins importantes. Il est fréquent que seulement quelques couples s’installent dans une ferme, ou même un seul couple à l’occasion.
Comportement
L’hirondelle rustique chasse le plus fréquemment à 7-8 m du sol mais parfois beaucoup plus haut et à moins de 200 m de son nid. En cas de très mauvaises conditions météo, elle chasse en vol glissé à l’abri d’un écran tel qu’un rideau d’arbres ou des bâtiments pour éviter de s’épuiser. Son vol est direct, souple et rapide.
Les deux partenaires du couple construisent le nid avec des boulettes de terre humide. Celui-ci est en forme de coupe, fixé à l’intérieur d’un bâtiment, sur une poutre ou une autre surface verticale. Les nids sont isolés. La femelle pond de 3 à 6 oeufs, l’incubation
dure de 17 à 18 jours. Les jeunes restent au nid de 16 à 24 jours et sont ensuite encore dépendants de leurs parents durant une dizaine de jours. Le couple peut entreprendre de 1 à 3 nichées.
Avant la migration postnuptiale, vers mi-juillet, les oiseaux se réunissent en groupes de plus en plus importants, sur les fils électriques la journée et en dortoirs la nuit dans des roselières ou des champs de céréales. La migration vers l’Afrique au sud du Sahara,
démarre début août et peut se prolonger jusqu’en octobre. Elle hiverne aussi un peu en Afrique du Nord et en très petit nombre en Espagne et dans le sud de la France. Le retour d’Afrique peut s’étaler de mi-mars à mi-mai.
En Brabant wallon
Dans les années 1970, les populations d’Hirondelles rustiques étaient qualifiées de remarquablement stables. D’après les deux derniers Atlas des oiseaux nicheurs, en 30 ans la Wallonie aurait perdu entre 40% et 50% de ses effectifs.
Pour le Brabant wallon, la population est en nette régression. Pendant la période de l’Atlas couvrant la période 2000-2007, la province hébergeait de l’ordre de 1.450 couples ce qui représente près de 4% de l’effectif wallon.
Depuis lors, des nicheurs sont régulièrement signalés dans différents endroits de la province avec un maximum de 5 nids au même endroit.
Le Bruant Wallon 