Auteur : Claire Huyghebaert Photo d'entête : Hirondelle de rivage - Bruno Marchal Article publié en 2013 dans le Bruant Wallon n°19
Nous attirons votre attention sur le fait que les informations contenues dans cet article datent d’il y a 7 ans. La nature a bien sûr évolué durant cette période…
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Hirondelle de rivage – Riparia riparia
Taille : 12 cm
Envergure : 30 cm
Poids : 12 à 18 g
Longévité : jusqu’à 8 ans
Statut Liste rouge 2010 : NT (à la limite d’être menacée)
Description
La plus petite de nos hirondelles et la seule dans des tons de brun. Elle a de longues ailes et une queue courte et peu échancrée. Son plumage est brun foncé sur le dessus et entièrement blanc dessous à l’exception d’une nette bande pectorale brunâtre. Attention à la confusion avec la jeune Hirondelle de fenêtre lorsque son croupion n’est pas visible ! Les jeunes à l’envol sont également brun foncé mais avec un liseré roux chamois à chaque plume ce qui donne un aspect écailleux.
Habitat
Pour nicher, elle creuse des terriers dans des parois meubles, à l’origine les berges des cours d’eau, mais elle s’est adaptée aux sablières ou carrières en exploitation et même à des tas de sable ou de déchets de criblage, des terrils, sous l’assiette de ponts, etc. Une zone humide avec une bordure arbustive est souvent présente à proximité pour assurer son approvisionnement en insectes par tous les temps.
Comportement
Elle chasse généralement au ras de l’eau dans un rayon de maximum 1 à 2 km de la colonie. Elle se nourrit principalement de moustiques. Elle a un vol papillonnant, relativement lent, avec de nombreux changements de direction et peu de planés.
Elle nous revient d’Afrique à la même période que l’Hirondelle rustique, à partir de fin mars.
L’Hirondelle de rivage niche en colonies dont l’importance varie en fonction des possibilités d’accueil du site, allant d’une dizaine de couples à plusieurs centaines. Le couple aidé par d’autres mâles commence à construire un terrier de 60 à 70 cm que la femelle sera seule à terminer. La première ponte de 4 à 5 oeufs est déposée à la mi-mai. L’incubation dure de 13 à 15 jours et les jeunes quittent le terrier après une vingtaine de jours mais restent dépendants des parents encore pendant une trentaine de jours. Ils se regroupent alors en crèches où les parents viennent les nourrir.
Dès début août, les jeunes commencent à partir pour l’Afrique au sud du Sahara jusqu’en Afrique du Sud mais évitent l’Afrique centrale occidentale. Ils sont suivis rapidement par les adultes dont la migration peut s’étaler jusqu’en octobre.
En Brabant wallon
Etant donné son habitat en rivière et dans des sites artificiels tels que sablières ou carrières, le sous-sol sableux du Brabant wallon lui est a priori favorable. Cependant, les berges des rivières n’y étant plus accessibles suite à leur enrochement ou à d’autres aménagements, elle n’y niche qu’en sablière.
Déjà en diminution dans les années 1970, l’espèce continue son déclin. Lors de l’Atlas couvrant la période 2000-2007, l’espèce était nicheuse avec certitude sur 6 sites en Brabant wallon, dont la colonie de la sablière de Mont-Saint-Guibert qui était la plus importante de Wallonie, avec un maximum de 420 couples en 2007. L’effectif pour la province était de l’ordre de 650 couples ce qui représente près de 27,7% de la population wallonne.
Depuis l’Atlas, des colonies ont été abandonnées et il ne semble rester que 3 colonies certaines, à Mont-Saint-Guibert, Chaumont-Gistoux et Mellery avec un total d’environ 330 couples en 2011.

Mieux connaître les colonies d’Hirondelles de rivage
Le nombre de colonies d’Hirondelles de rivage est en constante diminution ces dernières années, en Brabant wallon comme dans le reste de la Wallonie. Malheureusement, leurs populations et effectifs sont très mal connus. D’après nos renseignements, il ne reste actuellement que 3 colonies dans notre province, à Mont-Saint-Guibert, Chaumont-Gistoux et Mellery.
Il serait intéressant de faire des recensements annuels, non seulement pour connaître le nombre de nicheurs des différentes colonies connues, mais aussi pour rechercher d’éventuelles colonies non encore identifiées.
Si vous repérez des oiseaux à plus de 2 kms de colonies existantes ou des nids ne faisant pas partie de ces colonies, pouvons-nous vous demander de les encoder sur observations.be avec le plus de détails possible ?
Déjà un grand merci !