Fiche 56 : Le Canard mandarin

Auteur : Philippe Selke 
Photo d'entête : Canard mandarin - Bierges - Hervé Paques

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Canard mandarin – Aix galericulata

Longueur : 51 cm
Envergure : 68 à 74 cm
Poids : 428 à 693 g
Statut liste rouge de Wallonie 2010 : non repris (Statut de conservation IUCN : préoccupation mineure)

Description

L’adjectif galericulata fait référence au casque de plumes porté par le mâle en plumage nuptial. La beauté de ce petit canard en fait l’espèce préférée de nombreux amateurs de canards d’ornement. Le mâle a un bec rouge et un plumage à dominance brun orangé, avec une huppe et un long sourcil blanc. La poitrine et le dos sont foncés. Des plumes alaires brun orangé dressées forment des ‘voiles’ sur le dos.

Le dimorphisme sexuel est très marqué : la femelle a un plumage terne, presque entièrement brun avec le ventre blanc. Seules quelques petites taches pâles viennent éclaircir cette sombre livrée : une barre blanche derrière le bec, un cercle oculaire blanc poursuivi par une ligne courbe blanche partant du bas de l’oeil.

Habitat

Le Canard mandarin fréquente les petites pièces d’eau bordées de végétation et de forêts feuillues où il trouve des cavités pour nicher. On le trouve également dans des parcs.

Comportement

L’espèce est omnivore. En plus des graines et des fruits qu’elle prélève sur la végétation forestière, elle se nourrit d’insectes aquatiques et de petits poissons qu’elle capture aux alentours et à l’intérieur des mares.

Presque toujours, elle niche dans un tronc d’arbre creux. Le nid est placé à une hauteur variant de 60 cm à plus de 10 mètres. C’est à la femelle que revient le choix du site, le mâle se consacrant uniquement aux rituels de la cour. La ponte est constituée de 9 à 12 œufs dont l’incubation dure entre 28 et 30 jours. Les canetons sont nidifuges et prennent leur envol à l’âge de 40 jours.

En Belgique et en Brabant wallon

Ce canard originaire de l’est de l’Asie a été introduit en Angleterre vers les années 1830 comme canard d’ornement. De nombreux individus retrouvèrent l’état sauvage et essaimèrent dans les pays voisins. Malgré le somptueux plumage des mâles, le Canard mandarin est un hôte discret, souvent dissimulé à l’abri des branchages et de la végétation bordant l’eau. Il a niché pour la première fois en liberté en Wallonie en 1985. Sa présence reste clairement sous-estimée, en dépit d’une meilleure attention portée à l’espèce depuis les années 2000. Durant la décennie 2004-2013, de 17 à 72 Canards mandarins sont repérés en janvier, en grande majorité en Région de Bruxelles-Capitale et en Brabant wallon. L’espèce est par ailleurs reprise comme nicheur annuel à Bruxelles, notamment aux étangs du Rouge-Cloître. Dans notre province, des juvéniles ont déjà été signalés à Braine l’Alleud, sur la Dyle près de Wavre, à la Hulpe (domaine d’Argenteuil) et à Gastuche.