Auteur : Equipe chroniques Photo d'entête : Guifette moustac - Vincent Rasson
Que nous a réservé le printemps 2021 (de mars à mai) au niveau ornithologique en Brabant wallon ?
Le nombre d’observations (la pression d’observation) a diminué par rapport à 2020 qui fut une année exceptionnelle suite au confinement dû à la pandémie.
Ce printemps 2021, quelques visiteurs très rares chez nous ont pu être observés tels que Vautour fauve, Guifette moustac et Pie-grièche à tête rousse ainsi qu’un nombre assez important d’espèces non annuelles en Brabant wallon.
D’autre part, quelques hivernants se sont attardés et le passage migratoire prénuptial nous a également réservé de belles observations, notamment chez les oiseaux d’eau.
Quant au début du séjour des sédentaires et des visiteurs d’été, il nous a déjà apporté la présence de jeunes pour plusieurs espèces.
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- Les visiteurs remarquables
- Les hivernants qui s’attardent
- Le passage migratoire prénuptial
- Le séjour et la nidification des sédentaires et des estivants
La météo
Contrairement aux printemps chauds et secs des dernières années, 2021 nous a ramenés aux années 1982 à 1987, avec un printemps globalement froid et humide. Il y eut quelques belles journées en mars mais aussi du froid et des giboulées en seconde décade. Le mois se terminera par 2 jours avec des températures très élevées. Avril par contre sera très froid à cause de vents du secteur nord, le mois d’avril le plus froid depuis 1986. Mai poursuit dans la fraîcheur sauf en toute fin de mois avec quelques journées printanières.
Les visiteurs remarquables
Du côté des rapaces, la période aura été caractérisée par l’observation exceptionnelle de 30 Vautours fauves (Gyps fulvus) qui, ayant traversé une partie de la Belgique, ont passé une nuit dans une pinède de Mellery, le 10/05.
Au moins un des oiseaux était porteur d’une bague espagnole.
Cette observation s'inscrit dans le contexte d'une augmentation de plus en plus fréquente d'incursions dans le centre et le nord de l'Europe. Celles-ci sont favorisées par les campagnes de réintroductions, notamment dans les Alpes. Ces dernières favorisent les échanges de populations (par exemple avec les oiseaux espagnols) et facilitent les mouvements exploratoires vers le nord de l'Europe, principalement de la part d'oiseaux immatures. Un Vautour fauve pouvant parcourir de 100 à 400 km par jour, ce n'est guère un problème pour lui d'arriver dans nos régions. « Par rapport au rayon d’action quotidien des nicheurs, l’erratisme d’un groupe d’oiseaux non nicheurs entre les Alpes occidentales et le nord des Pays-Bas ou de l’Allemagne constitue, pour le Vautour fauve, l’équivalent d’un trajet de cinq kilomètres pour une Mésange charbonnière (Parus major) » (source : ornithomedia).

D’autre part, une Guifette moustac (Chlidonias hybrida), espèce très rare en Brabant wallon, est signalée aux décanteurs de Genappe le 30 mai. L’espèce aurait déjà été vue sur le site une quinzaine d’années plus tôt. Une autre donnée pour cette espèce en Brabant wallon date de 1997 au lac de Genval !
Une Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator) mâle séjourne à Folx-les-Caves du 24 au 28/05. Elle y attire une foule d’ornithologues de tout le pays !
Les hivernants qui s’attardent
Quelques anatidés peu fréquents s’observent en ce début de printemps, tels le Canard pilet (Anas acuta), le Canard siffleur (Anas penelope) ainsi qu’un Harle bièvre (Mergus merganser) mâle.

La Grande Aigrette (Casmerodius albus), jadis espèce surtout hivernante, est signalée sur 29 sites, durant toute la période ainsi qu’en été. Présente en grand nombre l’hiver sur la base aérienne de Beauvechain, elle l’est fin mars avec 22 ex. pour passer en avril à 2 ex. puis 1 ex.
Quant au Hibou des marais (Asio flammeus), il est présent sur la base aérienne de Beauvechain du 19/01 au 28/04 avec un max de 7 ex. Encore 2 observations d’1 ex. en chasse en mars à Neerheylissem et Orp-Jauche.
Le Pipit spioncelle (Anthus spinoletta) est lui noté sur 9 sites jusqu’au 05/04, avec encore 26 ex. fin mars à Pécrot.
Et enfin, la présence du Sizerin flammé / cabaret (Carduelis flammea / cabaret) est encore pointée jusqu’à la mi-avril avec un maximum de 7 ex.
Le passage migratoire prénuptial
Nous parlerons d’abord du passage de quelques espèces migratrices remarquables dont l’observation dans notre province n’est pas annuelle.
Il s’agit pour la plupart d’oiseaux d’eau. Le Héron pourpré (Ardea purpurea) est observé à 3 reprises entre le début avril et le début mai et 1 Spatule blanche (Platalea leucorodia) est vue fin avril à Genappe et début mai à Tubize. Comme l’an dernier, l’Echasse blanche (Himantopus himantopus), espèce méridionale, est observée sur 3 sites différents, entre la fin mars et la mi-mai, à Genval, Lasne-Chapelle-Saint-Lambert et aux décanteurs de Genappe. Enfin, un beau groupe de 11 Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) fait halte mi-mars à la mare de Spèche (Nil-Saint-Vincent).

La Mouette mélanocéphale Ichthyaetus melanocephalus), espèce rare dans la province, a été observée plusieurs fois aux décanteurs de Genappe au début de sa période de reproduction (fin avril à début mai). Une parade (ou accouplement) a même pu être observée, mais sans suite, car aucun individu n’a plus été observé sur le site après le 14 mai. Et enfin, une Sterne pierregarin (Sterna hirundo) est vue en vol début avril au-dessus de Pécrot.
Chez les passereaux, 2 observations d’une Bergeronnette flavéole (Motacilla flava flavissima) sur 2 sites différents, mi-avril et fin mai. L’espèce a été observée 10 années depuis 2008.
Voyons maintenant les migrateurs dont le passage chez nous est plus régulier.
L’Aigrette garzette (Egretta garzetta) est notée à 3 reprises pour 1 à 2 ex. entre la mi-mars et la mi-mai. Le passage de la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), commencé en février, se poursuit en mars et début avril avec notamment un beau groupe de 30 ex. le 08/03. Quant à la Cigogne noire (Ciconia nigra), espèce de plus en plus présente dans notre province, elle est notée à partir du 08/04 avec d’abord 2 groupes (4 et 2 ex.) en passage en avril et ensuite, à partir de mi-mai, 8 observations d’ind. solitaires.
Du côté des rapaces, on notera 2 observations d’un Busard pâle (Circus macrourus) en avril et 12 observations d’un Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) en avril et mai.

En mars, encore 2 groupes de Grues cendrées (Grus grus) en fin de passage.
Concernant les limicoles, si la migration prénuptiale du Pluvier guignard (Eudromias morinellus) passe généralement inaperçue dans notre région, ce ne fut pas le cas cette année puisque 4 ex. ont été notés en halte le 24/04. Et la Bécassine des marais (Gallinago gallinago) a été observée de la fin mars au début mai sur 8 sites différents avec un maximum de 7 ex. à Gastuche.
Fait marquant, 12 autres espèces de limicoles sont passées par chez nous ce printemps sur une bonne trentaine de sites : Pluvier doré, Bécasseau sanderling, Bécasseau variable, Chevalier sylvain, Chevalier culblanc, Chevalier gambette, Chevalier arlequin, Chevalier aboyeur, Combattant varié, Chevalier guignette, Courlis cendré et Courlis corlieu.
Une Huppe fasciée (Upupa epops) a été vue fin mai, dans une prairie, puis dans les buissons, un groupe de 10 à 15 Guêpiers d’Europe (Merops apiaster) passe en vol vers le Nord-Est fin mai et un Torcol fourmilier (Jynx torquilla) séjourne du 20 au 23/04 à Genappe.
Chez les passereaux, il n’y a eu que 2 observations d’Alouette lulu (Lullula arborea), comme au printemps 2020, 2 observations également de Pipit rousseline (Anthus campestris) – l’espèce est annuelle depuis 2007. Par contre, 8 observations d’1 ex. de Bergeronnette de Yarrell (Motacilla alba yarrellii) ont été notées.

Pour la Grive mauvis (Turdus iliacus), passage migratoire essentiellement en mars, avec quelques beaux groupes de 100 à 300 ind. Le Merle à plastron (Turdus torquatus) est vu sur 16 sites. La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) est vue à 4 reprises fin mai soit mieux qu’en 2020 (2 ex.).
Le séjour et la nidification des sédentaires et des estivants
Du côté des anatidés, rien de spécial à signaler. Le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) est présent sur 10 sites, mais aucune nidification n’est signalée. Le Canard chipeau (Anas strepera) est mentionné sur 28 sites (contre 25 en 2019 et 34 en 2020) : il y a des couples à Genappe (jeunes en juin/juillet), Gastuche et Pécrot et des parades à Rixensart et Pécrot. Le Canard souchet (Anas clypeata) a fréquenté 13 sites sans indices de nidification tout comme la Sarcelle d’hiver (Anas crecca) observée sur 19 sites (14 en 2020). Et enfin, la Sarcelle d’été (Anas querquedula) a fait halte sur 7 sites (2 au printemps 2019, 5 en 2020), de mi-mars à fin avril.
Dans les campagnes, dès le mois de mars, la Perdrix grise (Perdix perdix) s’observe majoritairement en couples. Le chant, crépusculaire ou nocturne, est peu détecté et la nidification est difficile à prouver. Des chanteurs ont pu être entendus surtout dans l’est de la province. Pour cette espèce, un effort de prospection devrait être fourni, voire une étude menée pour cartographier l’espèce et sa reproduction. Pour la Caille des blés (Coturnix coturnix), un premier chanteur est noté le 28 avril. Un minimum de 7 cantonnements est probable. En comparaison avec 2020, la diminution du nombre de chanteurs reste d’actualité.
Toujours dans les campagnes, après une première observation précoce le 03/03 aux décanteurs de Genappe, le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) réapparaît comme d’habitude à partir de la deuxième moitié du mois de mars. C’est dans les plaines céréalières qu’il faudra le rechercher. Rappelons qu’une nidification a eu lieu dans une parcelle de blé à Beauvechain en 2017. Toutes les observations du printemps 2021 concernent des individus isolés.

Toujours dans les plaines céréalières, on recherchera une éventuelle nidification du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) et du Busard cendré (Circus pygargus). Pour le premier, la dernière nidification dans notre province remonte à 2010 à Noduwez et pour le deuxième à 2013 à Gentinnes. Observations nombreuses mais sans le moindre indice de nidification pour le Saint-Martin. Pour se faire une idée des effectifs présents, il serait intéressant de rechercher les dortoirs en fin de journée. C’est ainsi que 7 exemplaires ont été observés fin mars à Jandrain-Jandrenouille. On notera par ailleurs l’attrait de l’espèce pour la base aérienne de Beauvechain (8 ex. le 20/03). Mauvaise année par contre pour le Busard cendré (Circus pygargus) avec 6 observations seulement.
Autre rapace, la Bondrée apivore (Pernis apivorus), nous revient classiquement à partir de la première décade de mai. Il s’agit d’un rapace discret et dont la nidification n’est guère aisée à prouver. Des comportements de parades ont été observés sur 4 sites dont les décanteurs de Genappe (site de nidification depuis quelques années).
Concernant les limicoles pouvant nicher chez nous, 1 à 2 ex. d’Huîtrier pie (Haematopus ostralegus) sont observés tout au long de la période sur le site habituel de Nivelles. Les comportements sont ceux d’un couple nicheur mais aucun pullus n’est signalé. Des Pluviers petits-gravelots (Charadrius dubius) isolés ou en couple sont signalés à partir du 21/03 sur une petite dizaine de sites. Un accouplement est noté à Gastuche. La seule nidification prouvée (4 œufs) a eu lieu sur un parking gravillonné à Limal. Quant au Vanneau huppé (Vanellus vanellus), les premières parades sont notées dès la mi-mars, le premier pullus un mois plus tard. 9 pulli sont comptés pour 4 nids le 22/04 aux décanteurs de Genappe. En dehors de ce site, aucun nid ni pullus n’est signalé avec certitude. Et enfin, la Bécasse des bois (Scolopax rusticola) est contactée sur 6 sites différents, dont un où l’oiseau est noté à la croûle à la mi-mai.

Du côté des oiseaux d’eau, le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) n’est observé qu’à Genappe, durant toute la période, mais jamais plus de 6 ex. Aucune nidification n’est rapportée ce printemps.
Pour la Mouette rieuse Chroicocephalus ridibundus, la majorité des observations ainsi que les plus grands nombres observés concernent des groupes sur les grands plans d’eau dans le début de la période. Dès le mois d’avril, les nombres diminuent partout. Ceci concerne les zones de fin d’hivernage mais pas les zones de nidification.
Un nid occupé a été recensé le 30 mai à l’étang du Gris Moulin à la Hulpe, sur un aménagement flottant prévu à cet effet, ce qui serait la première nidification renseignée sur observations.be. Le site principal de nidification reste celui des décanteurs de Genappe où, cette année encore, une belle quantité de nicheurs a été observée, marquant une augmentation historique. La colonisation d’un îlot supplémentaire a permis d’accueillir des nicheurs en plus, avec un chiffre record de 150 nids occupés le 13 mai (cf. graphique).![]()
L’enquête sur le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) menée en 2020-2021 dans l’ensemble de la province a permis de prouver la progression de l’implantation de l’espèce dans le centre et l’ouest, avec une fourchette de 8 à 15 couples nicheurs en 2021 (voir l’article publié sur le blog). Dans les bois, le chant de la rare Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est noté à partir du 27/04 à Beauvechain et sur 3 autres sites. Et le Coucou gris (Cuculus canorus) est entendu depuis le 20/04 (12 jours plus tard que les années précédentes) puis régulièrement signalé.

Concernant les passereaux, les premières Hirondelles de rivage (Riparia riparia) sont observées le 26/03, soit une semaine plus tôt qu’en 2020. Il s’agit d’un groupe estimé à 50 ex. en vol au-dessus de l’étang du Grootbroek à Nethen. 21 ex. sont vus le 29/03 à la sablière de Mont-Saint-Guibert. Ensuite les retours se généralisent.
Après la nidification probable en 2020 d’un Pipit des arbres (Anthus trivialis) à Court-Saint-Etienne, une dizaine d’observations y ont été faites ce printemps 2021, avec un comportement indiquant une nidification possible (chant). Un chant sera encore entendu le 24/06. La nidification est probable.
Parmi les muscicapidés, plusieurs observations d’un Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) à Bossut-Gottechain d’un ind. à 3 reprises (le même ?). Deux autres mentions ailleurs en mai. Première observation d’un Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) le 28/03, en avance d’une semaine par rapport à l’année précédente. Ensuite présence régulière. Premier chant signalé mi-avril. Pour le Tarier pâtre (Saxicola torquatus), 2 observations mi-mai d’adultes nourrissants. Confirmation par la présence d’un juvénile le 24/05 à Longueville. Quatre mentions de Gobemouche gris (Muscicapa striata) durant la dernière semaine de mai. Espèce nicheuse assez rare, à suivre.

Chez les sylviidés, la Fauvette babillarde (Sylvia curruca), la plus rare et discrète de nos fauvettes, est notée pour la première fois à Rebecq le 14/04. Le nombre de mentions (38) est en diminution par rapport à 2020 et 2019… Le premier chanteur de Fauvette des jardins (Sylvia borin) est noté le 18/04. La plus grande densité est obtenue aux décanteurs de Genappe avec 11 chanteurs le 23/05. Le premier Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) est entendu le 22/04. Quatre sites ont accueilli ce migrateur. Tout comme en 2020, l’espèce est classée comme nicheuse probable à l’étang de Pécrot où elle était cantonnée du 22/04 au 14/05. La Locustelle tachetée (Locustella naevia) est toujours aussi rare qu’en 2020. Un ex. est mentionné sur 4 sites avec un cantonnement à l’étang de Pécrot durant tout le mois de mai, sans preuve de nidification cependant.
La Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) est présente sur 24 sites. Elle poursuit son expansion comme déjà mentionné en 2020. Un maximum de 7 chanteurs est noté à l’étang de Pécrot et de 5 chanteurs au domaine Solvay à La Hulpe où l’espèce s’est fortement implantée. Au total, près de 41 chanteurs ont été répertoriés (38 en 2020, 23 en 2019 et 14 en 2018). Le réchauffement climatique favorise cette espèce mais les sites qui lui conviennent (zones humides à végétation dense) sont limités dans la province.
Evolution de la distribution de la Bouscarle de Cetti en Brabant wallon de 2018 à 2021 Sur la base des observations de février à juillet, soit la période de reproduction de l’espèce, il est notable que l’espèce a accru son aire de répartition de 2018 à 2021 comme on peut le voir sur les cartes à continuation. L’extension vers l’ouest de la province est manifeste et ne peut être justifiée uniquement par l’augmentation de la pression d’observation liée au confinement depuis le printemps 2020. La Bouscarle est maintenant présente dans 7 communes (6 en 2018) et elle s’est installée sur de nouveaux sites (La Hulpe, Rixensart, Lasne et Wavre), augmentant son aire de répartition dans le bassin de la Dyle et ses affluents. La zone noyau demeure la vallée de la Dyle de Pécrot-Chaussée à Nethen.![]()
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Les premières Rousserolles verderolles (Acrocephalus palustris) sont notées le 24/04. Les décanteurs de Genappe abritent la plus belle population de la province : 30 cantons contre 32 en 2020 et 25 en 2019. Un premier Hypolaïs ictérine (Hippolais icterina) chanteur le 02/05. L’espèce est mentionnée sur 14 sites en mai (17 en 2020 et 10 en 2019). Voilà une espèce qui semble ne pas bien se porter mais qui peut passer facilement inaperçue. Une recherche spécifique pourrait nous donner une meilleure idée de son statut dans la province. Un seul Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) chanteur à Court-Saint-Etienne du 19 au 29/05 pour cette espèce fluctuante (0 mention en 2020, 1 en 2019 et 27 en 2018).

Remarquons un hybride Pouillot véloce x Pouillot fitis (Phylloscopus collybita x Phylloscopus trochilus) chanteur à Bossut-Gottechain le 11/05. Tantôt le chant rappelle plus le Pouillot véloce, mais sur un rythme tout à fait inhabituel et rappelant la phrase descendante du Fitis. Tantôt il inclut des morceaux de phrase de Fitis de façon bien plus nette. 2 enregistrements sont disponibles sur Observations.be.
Après la découverte exceptionnelle d’un Grimpereau des bois (Certhia familiaris) chanteur en forêt de Soignes à La Hulpe en 2020, 2 mentions possibles cette année mais non confirmées.
Par rapport aux années précédentes, des observations plus nombreuses (37) de Grand Corbeau (Corvus corax), de 1 à 3 ex., sur 17 sites, un peu partout dans la province. Des indices de nidification possible sont observés à Wauthier-Braine, Bossut-Gottechain, Court-Saint-Etienne et La Hulpe. Affaire à suivre…
Le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus) est observé à 5 reprises dans la 2e partie du mois de mai.
Espèce nicheuse de plus en plus rare, le Moineau friquet (Passer montanus) est signalé pendant toute la période. Des indices de nidification sont rapportés pour 2 sites. A suivre…

Deux observations pour le Serin cini (Serinus serinus), mi-avril et début mai.
Chez les bruants, les premiers chants du Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) se font entendre à partir du 19/03 et ceux du Bruant proyer (Emberiza calandra), débutés vers le 20/03, sont réguliers durant toute la période et, comme toujours pour cette espèce, majoritairement à l’est de la province.
Cette synthèse est basée sur les données du site web observations.be.
En tout, 222 espèces (189 en 2020) ont été contactées en Brabant wallon durant la période. Nous n’avons repris que celles pour lesquelles des données pertinentes existaient par rapport au passage prénuptial, à la nidification ou aux manifestations territoriales de l’espèce au printemps.