Texte : Thierry Maniquet & Vincent Rasson
Photo d'entête : Bruant jaune - Court-Saint-Etienne - Thierry Maniquet
Révision de l'article publié en 2011 dans le Bruant Wallon n°13
Nous vous proposons ci-après une balade facile de 7 km à travers les campagnes entre Villeroux et Mellery.
Renseignements pratiques
Distance 7 km – Nature des chemins : chemins de terre (majoritairement), petites routes de campagne, chemins de remembrement. En période de pluie, les chemins de terre peuvent être très boueux et les bottes sont alors conseillées. Compte tenu de la nature des chemins, cette promenade est déconseillée avec des voitures d’enfants.
Le point de départ de la balade se situe à l’église de Villeroux (1), à côté de laquelle le parking ne pose pas de problème.
Dos à l’église, nous remontons sur la gauche pour la contourner. Sur notre droite, nous pouvons admirer la ferme Goffaux (appelée aussi la ferme des Templiers car réputée être l’ancienne ferme des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte) et son impressionnante grange. Nous suivons la route principale (rue de Court-Saint-Etienne). Après 250 mètres environ, à hauteur d’une chapelle, nous prenons le chemin de terre à gauche (2).
Sur notre gauche, les arbustes classiques de la région – aubépine, églantier, … – sont sources de nourriture pour différents passereaux en automne et en hiver (merles, grives, pinsons, Bruants jaunes) et de lieu de nidification au printemps (fauvettes, Accenteurs mouchets, troglodytes…).
Après 500 mètres, prenons à droite (3), le chemin encaissé.
Bientôt, le chemin descend légèrement vers un petit bosquet, composé notamment de Pins sylvestres.
Les bandes arbustives et petits bosquets sont généralement aménagés par les chasseurs pour servir de refuge et de site de nourrissage pour le gibier, notamment les nombreux Faisans de Colchide que nous ne manquons pas d’apercevoir.
Ces zones sont souvent propices à l’observation de nombreux passereaux qui profitent de ces aménagements pour nicher (Fauvettes grisette et à tête noire, Bruant jaune, …) ou pour se nourrir, notamment en automne.
Nous arrivons à présent dans une zone de cultures totalement ouverte.
Cette partie de l’itinéraire est propice à l’observation des rapaces, buses, faucons, mais surtout les busards, et essentiellement le Busard Saint-Martin qui est régulier durant tout l’automne et l’hiver.
Si vous faites cette promenade en soirée, peut-être aurez-vous la chance d’observer un Hibou moyen-duc en chasse. Celui-ci niche dans les petits bois de pins qui parsèment le plateau agricole.
A un embranchement, nous laissons le chemin de gauche pour continuer tout droit. Arrivés à une route bétonnée (rue Adjudant Kumps), à hauteur du hameau de Haute-Heuval (4), nous prenons à gauche en faisant attention aux voitures et repartons bien vite vers les champs en prenant le premier chemin à gauche (5).
Au printemps, le Rougequeue noir est présent sur les toits des hangars des fermes environnantes. La Bergeronnette grise apprécie également cet endroit. On y guettera le retour de l’Hirondelle rustique.
De retour dans les champs, nous retrouvons les espèces typiques de ces milieux (Bruant jaune, Bergeronnette printanière, Alouette des champs, Linotte mélodieuse).
A nouveau, les parcelles boisées ou arbustives aménagées par les chasseurs doivent en toute saison retenir notre attention. Au printemps, non seulement des oiseaux nicheurs en profitent, mais également des oiseaux migrateurs (par exemple, l’Hypolaïs ictérine , les pouillots, …) qui trouvent un endroit propice pour un arrêt au milieu de ces vastes zones agricoles. En automne et en hiver, les Bruants jaunes, verdiers et linottes peuvent parfois s’observer en grands groupes. Dans les champs, en automne, Vanneaux huppés, Goélands cendrés, Mouettes rieuses, Etourneaux sansonnets, Grives litornes et mauvis peuvent stationner. Et à tout moment, un rapace est possible. Autrefois, on pouvait également y admirer la parade acrobatique du Vanneau huppé, Cette espèce se fait malheureusement de plus en plus rare.
Arrivés à un chemin de remembrement (6), nous prenons à gauche, pour reprendre rapidement un autre chemin à gauche (7) à hauteur de la borne 866 indiquant une conduite de gaz. Nous prenons ensuite le premier chemin de terre à droite (8).
Aux abords de Villeroux, nous retrouvons des zones plus boisées, avec des mélanges de sureaux, de charmes, de noisetiers, de merisiers et de ronciers.
Nous négligeons un sentier qui part sur la droite et nous arrivons au chemin encaissé que nous avons utilisé en début de balade (3) et prenons à droite.
Nous rejoignons les premières maisons du village.
Les Moineaux domestiques se font entendre; il est toujours bon de s’assurer que l’un ou l’autre Moineau friquet n’est pas présent également même si ce passereau est devenu bien rare.
Sur notre droite, en faisant quelques pas dans la rue de la Brasserie, nous pouvons constater dans les arbres la présence d’une corbeautière formée par les Corbeaux freux qui, à la différence de la Corneille noire, nichent en colonie.
Nous arrivons à la route de Villeroux à Gentinnes (rue du Village) (9) que nous empruntons sur la gauche pendant quelques centaines de mètres. Nous longeons la ferme du Castillon (ancienne seigneurerie) et à la fin du mur de clôture de cette ferme, nous empruntons un tout petit sentier (10) qui descend vers la gauche (avant le n°12). Nous rejoignons le ruisseau de la Houssière que nous suivons d’abord en rive droite, avant de le traverser et de le suivre en rive gauche.
Canards colverts et Gallinules poules-d’eau sont familiers du coin.
Le chemin s’écarte bientôt du ruisseau en remontant sur la gauche pour déboucher sur une petite route (sentier de la Baye) que nous suivons sur la droite et qui nous ramène bien vite à notre point de départ.
Le Bruant Wallon 