Auteur : Thierry Maniquet
Photo d'entête : Harle bièvre - Julien Hainaut - Ittre (ancien méandre de la Sennette)
Vous vous souviendrez qu’il y a quelques semaines, nous vous annoncions la découverte d’un cadavre de Butor étoilé à Pécrot, la tête arrachée (voir A vos jumelles du 12 janvier). Selon le DNF à qui l’oiseau avait été confié, ce butor aurait subi un choc très violent (par exemple, ayant été percuté par une voiture). Il avait les os et les organes broyés. La tête aurait été arrachée post-mortem.
Bizarre quand même comme résultat, car l’oiseau n’a pas été trouvé à proximité d’une route. A suivre si on parvient à avoir plus d’informations.
Vous l’aurez constaté : ces dernières semaines ont été caractérisées par des conditions météorologiques douces, pluvieuses et venteuses. Pas de quoi exciter a priori les ornithologues.
Et pourtant, l’émotion est montée d’un cran ces derniers jours avec la première observation en Brabant wallon d’un Pouillot de Hume, une espèce asiatique, dont les observations automnales et hivernales augmentent ces dernières années.
L’oiseau a été découvert le 09/01, au cri, par un ornithologue particulièrement attentif, dans un petit bois de Louvain-la-Neuve. L’oiseau était toujours présent le 11/01. Il s’agit par ailleurs de la première observation de terrain en Wallonie.
Un article spécifique à cette observation sera rédigé prochainement.
Une autre observation assez particulière a été réalisée dernièrement, avec une fin moins heureuse cependant.
Auteur : Thierry Maniquet
Photo d'entête : Victor Claes - Pinson du Nord
Vous l’aurez sans doute remarqué, les oiseaux n’ont pas attendu la date officielle du printemps pour entamer leur migration pour les uns ou marquer leur territoire pour les autres.
Outre les Pouillots véloces déjà bien en voix à différents endroits, les premiers chants de la Fauvette à tête noire se sont fait entendre (depuis le 12/03 à Tourinnes-la-Grosse et à Chaumont-Gistoux le 16/03) avec une dizaine de jours de retard par rapport à 2021. Continuer la lecture de A vos jumelles : le 20 mars 2022
Auteur : Jean Dandois et Thierry Maniquet
Photo d'entête : Grand-duc d'Europe - Nicolas Rasson
1. La situation de l’espèce jusqu’en 2019
Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) est réapparu en Wallonie en 1992 suite à la réintroduction lancée en Allemagne et à la protection accrue dont ont bénéficié les rapaces. Il a progressivement recolonisé le territoire.
L’Atlas 2001-2007 des oiseaux nicheurs de Wallonie nous donne la dernière situation d’ensemble pour la Wallonie comme le montre la carte ci-jointe.
Carte de répartition du Grand-duc d’Europe
Dans notre province, l’espèce a niché en 2 endroits durant cette période. La première nidification a eu lieu en 2003 à Chaumont-Gistoux (comm. pers. E. Chiliade).
La situation a évolué à la hausse depuis lors. Le Centre Belge de Baguage de l’IRSNB, qui suit la reproduction de l’espèce depuis 1989 et assure le baguage des nichées de grands-ducs en Belgique, nous a confirmé la nidification documentée du grand-duc sur 8 sites wallo-brabançons jusqu’en 2019 (comm. pers. D. Vangeluwe). Outre ceux-ci, l’espèce aurait niché sur 3 autres sites mais sans confirmation définitive à ce jour. Enfin, l’espèce a niché en forêt au sol à Genappe(1) en 2019 (3 jeunes), ce qui constitue une première pour la province. Nous arrivons ainsi à une fourchette de 9 à 12 sites qui ont été occupés entre 2003 et 2019 pour la province. Occupation régulière pour les sites favorables et unique pour d’autres.
Mentionnons encore que, côté flamand, un seul couple nicheur était connu dans la vallée de la Dyle durant cette période.
Auteur : Hervé Paques
Photo d'entête : Bruant proyer - Opprebais - Hervé Paques
Article original publié en septembre 2012 dans le Bruant Wallon n°16
Présentation du site
Ceinturée entre les villages de Sart-Risbart, Opprebais, Malèves-Sainte-Marie et Chaumont-Gistoux, la plaine dite ‘d’Opprebais’ fait partie du vaste ensemble hesbignon. Elle est l’une des plus riches en avifaune de la Hesbaye brabançonne. On y cultive maïs, colza, betterave, céréales, etc… Comme dans toute cette région, la terre y est d’une grande fertilité grâce à son épaisse couche de limon, jusque 20 mètres, de très grande qualité. Elle est l’une des meilleures terres d’Europe. Excusez du peu !
Auteur : Didier Samyn
Photo d'entête : Fouine et hérisson - B Schröder
Ce n’est plus un secret pour personne, le réchauffement climatique impacte nos sociétés et nous contraint à revoir nos usages et conceptions souvent hérités du passé. Mais nous préoccupons-nous suffisamment de la grave crise de biodiversité qui nous impacte tout autant ? Certes les lois, normes et règlements ont un impact jusque dans nos maisons et nous font changer nos comportements en vue de rejeter moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais qu’en est-il en matière de protection de la biodiversité, des paysages et de notre bien-être ? Comment assumer un coût environnemental, alors que l’espace de la Nature, vécu comme un ailleurs, est en fait extrêmement restreint ?
Si les premiers jours de la semaine écoulée ont été relativement calmes, le week-end s’est révélé davantage animé.
Certaines espèces terminent tout doucement leur passage, tandis que d’autres amorcent le leur, et ce parfois de manière spectaculaire.
Au rang des premières, on rangera notamment la Bergeronnette printanière. Sur le site de suivi migratoire de Corroy-le-Grand, on est ainsi passé de 9 à 5 oiseaux notés en une matinée, à une semaine d’intervalle.
Suite à l’avant-garde signalée la semaine dernière, les Cigognes blanches se sont manifestées en nombre cette semaine.
En effet, jusqu’à 84 oiseaux sont restés en halte pendant près de 5 jours entre Folx-les-Caves et Ramillies, profitant des travaux dans les champs (photo : Pierre-Yves Bodart) pour capturer de petits animaux blessés ou cherchant à s’enfuir (insectes, campagnols, …). Il faut dire que les conditions météo capricieuses n’étaient pas de nature à les remettre en route.
A l’approche du printemps, chaque ornithologue ressent la même excitation : quand vais-je entendre mon premier Pouillot véloce ? Où verrai-je ma première Hirondelle rustique ? Le Coucou gris sera-t-il revenu pour Pâques ? Cette année sera-t-elle marquée par l’observation de migrateurs exceptionnels ?
Outre l’aspect ludique, le fait de noter et d’enregistrer dans la base de données observations.be la date de la première observation de telle ou telle espèce permet également, au fur et à mesure des années, de constater des changements dans les comportements des oiseaux : certaines espèces reviennent-elles plus tôt, par exemple en raison du changement climatique ?
Telle est la formule de Natagora pour promouvoir ses formations nature.
Mais de quelles formations parlons-nous ?
Tout d’abord de la formation en ornithologie, la plus ancienne des formations et la plus aboutie : 18 années passées à peaufiner le cursus et améliorer les cours. Et ce ne sont pas des paroles en l’air … j’ai pu le vivre en direct !
Ensuite sont venues s’ajouter au fil des années les formations suivantes (non reprises dans l’ordre chronologique) : botanique, chiroptérologie, entomologie, éthologie, herpétologie et photo nature. Vous trouverez toutes les informations nécessaires via le lien suivant : https://www.natagora.be/nos-formations